Publication trimestrielle du Laboratoire
d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS
© Jean Dieuzaide
L’histoire du LAAS est à la fois scientifique et humaine. Ses acteurs ont accompagné, souvent avec fierté et enthousiasme, l’essor de l’automatique et de la microélectronique, la naissance de l’informatique et de la robotique. Quel souvenir en ont-ils aujourd’hui ?
© Jean Dieuzaide
Christian Marrot et Pierre Ribes, ingénieurs au LAAS, se souviennent des grèves de mai 68 par quoi « tout a commencé » puisque celles-ci ont été concomitantes avec la livraison des nouveaux bâtiments du LAAS, « un palais » aussitôt occupé par les grévistes. Ils évoquent aussi l’organisation du laboratoire, et la création de son conseil, longtemps avant que le conseil de laboratoire, instance consultative interne, ne devienne statutaire au CNRS.
Yves Sévely, professeur d’automatique, évoque ses efforts pour développer l’utilisation du numérique, et les travaux de thèses qu’il a encadrées dans le domaine de la commande numérique, parmi lesquelles de beaux succès scientifiques et une première mondiale sur des systèmes de commande de vol électrique par minimanche dont a bénéficié l’Airbus A320.
Paul Fadel, ingénieur, a accompagné les évolutions des équipements pour la microélectronique, de la première « salle propre » du LAAS à la plateforme de technologie inaugurée en 2007.
Francisco Serra Mestres et Stelios Siskos ont fait leur thèse au LAAS, l’un au tout début du laboratoire, l’autre « quand le labo vivait son adolescence ». De retour à Barcelone ou Thessalonique, ils racontent leurs impressions d’alors, ce que le LAAS leur a apporté et les liens scientifiques qu’ils ont toujours maintenus, notamment dans une collaboration tripartite Toulouse-Barcelone-Thessalonique dans le domaine de la microélectronique.
C'est à Newcastle, au Royaume-Uni, que le Rennais Jean-Pierre Banâtre, aujourd'hui directeur des partenariats européens à l'Inria, a eu un premier contact avec le LAAS, suivi de nombre d'autres dont il retient autant le "sérieux scientifique" que le caractère convivial.
Ce sont quelques instants de vie parmi les centaines que le LAAS a accueillies. Ces souvenirs sont réels, peut-être enjolivés par le temps qui n’en a retenu que le meilleur, mais sincères et détaillés. Les témoignages, plus récents, des pages qui suivent ce dossier souvenirs sont, signe du temps et des inquiétudes actuelles, plus contrastés. Raison de plus pour commencer la lecture de ce numéro spécial par l’évocation de la genèse du laboratoire.
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