Publication trimestrielle du Laboratoire
d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS
La problématique de cette thèse a été d'étudier les systèmes pouvant (se) diagnostiquer en vue de (se) reconfigurer dans le contexte de l'amélioration de l'autonomie des systèmes spatiaux. Pour cela, nous nous sommes intéressés aux agents fondés sur un modèle du système, concept étudié en Intelligence Artificielle. Nous avons utilisé ce concept dans un but de suivi d'état, tout en prenant en compte les défauts pouvant affecter le système, effectuant ainsi la tâche de diagnostic dynamique. Pour cela, les aspects concernant les défauts du système ont été intégrés dans le modèle.Le suivi d'état est la tâche qui met à jour un état de croyance concernant le système. Nous l'avons analysé sous un angle algorithmique dans le but de répondre aux contraintes de faibles ressources de calcul présentes à bord des systèmes spatiaux. Nous avons étudié les algorithmes de suivi qui opèrent sur des modèles logiques, tels que ceux écrits en logique propositionnelle ou dans le langage des réseaux de contraintes, et sur des modèles probabilistes, tels que les réseaux Bayésiens dynamiques. Cette étude a permis de cibler le phénomène d'enchevêtrement qui rend exponentiel la représentation de l'état de croyance.Notre contribution consiste à proposer une approche algorithmique qui utilise un algorithme de recherche en profondeur d'abord dans un espace de recherche Et/Ou. Dans cet espace, le phénomène d'enchevêtrement a pu être analysé sous un nouvel angle. Nous avons proposé une solution au phénomène d'enchevêtrement en définissant, sous la forme de trois règles de calcul, un système cohérent et complet dans la théorie des ensembles. Nous avons ensuite défini des structures de données servant de représentation compacte de l'état de croyance. Ces structures de données sont appelées arbres symboliques. Nous concluons par une généralisation et des perspectives dans le domaine algorithmique et les mathématiques.