Publication trimestrielle du Laboratoire
d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS
© LAAS-CNRS 2007, ONERA
Le CNRS et l'ONERA ont signé une convention de collaboration de recherche sur "l'autonomie des aéronefs, robots et systèmes spatiaux". Cette convention offre un cadre officiel à une collaboration de longue date entre le LAAS et le CERT à Toulouse. L'objectif est de définir un programme commun de recherche sur les systèmes embarqués terrestres, aéronautiques et spatiaux selon deux axes principaux, l'autonomie en robotique aéro-terrestre et l'autonomie des systèmes spatiaux. Le programme commun se concrétisera par plusieurs projets de recherche, éventuellement ouverts à des partenaires extérieurs en s'appuyant parfois sur des financements publics ou industriels complémentaires aux apports en ressources humaines, équipements et infrastructures des deux partenaires.
La mise en œuvre coordonnée de robots terrestres et aériens suscite depuis quelques années des recherches actives dont les applications possibles sont diverses dans un certain nombre de contextes opérationnels civils ou militaires. Les missions envisagées comprennent l'exploration, la surveillance ou l'intervention, en terrain hostile ou non, en environnements urbains, périurbains ou de bâtiments partiellement détruits, en environnements naturels boisés, accidentés ou montagneux. Les difficultés scientifiques se trouvent aujourd'hui au niveau de la perception coordonnée entre engins terrestres et aériens et de la prise de décision pour la coopération et la coordination. Ces nouvelles problématiques commencent à faire l'objet de recherches aux Etats-Unis dans le cadre de projets financés par la DARPA, ainsi qu'en Suède, suite à un projet national de grande envergure.
En ce qui concerne le second axe du programme, l'augmentation de l'autonomie des systèmes spatiaux répond à divers besoins que l'on retrouve présents dans de nombreuses applications. Le premier est la simplification du contrôle des systèmes spatiaux par la communication d'objectifs et de tâches spécifiés à un haut niveau. Le deuxième est un besoin d'affranchissement de ce contrôle vis-à-vis des contraintes de communication entre le sol et le système distant (absence de communication en dehors des fenêtres de visibilité entre le satellite et la station de contrôle, faible débit). Le troisième enfin est celui d'une utilisation maximale de systèmes spatiaux coûteux à durée de vie limitée et d'une augmentation de leur performance en termes de recueil de données pertinentes : possibilité, en cas d'exécution non strictement conforme aux prévisions, de modifier à bord un plan d'observations ou d'en générer un nouveau adapté aux objectifs et à la situation courante sans la perte de temps induite par une boucle de communication avec le sol.