Positionnement international, national, local
Comme évoqué précédemment, l’Industrie du Futur est un domaine de recherche à part entière internationalement reconnu, bien identifié par les sociétés savantes et actuellement en plein essor. De nombreuses conférences sont étroitement liées à ce thème (e.g., IEEE International Conference on Smart Manufacturing, Industrial & Logistics Engineering, IFAC Workshop on Intelligent Manufacturing Systems...) et des revues (Int. Journal of Production Research, Management Science, Journal of Intelligent Manufacturing...). L’Industrie du Futur est également à l’honneur dans les programmes de recherche européens (H2020 Factories of the Future : 1.12 Md€, FP9 Digital and Industry : 15 Md€). L’EIT Manufacturing (European Institute of Innovation and Technology), dont l’ambition est de tirer l’innovation et la formation européenne dans le domaine de l’Industrie du Futur, a récemment été lancée sous la conduite d’un consortium de 50 partenaires représentant 17 pays. Nationalement, on observe une volonté politique affirmée de renforcer l’industrie française avec la création par le Conseil National de l’Industrie (CNI) de contrats de filières industrielles (18 filières), de 95 campus des métiers et des qualifications et de 20 centres accélérations Industrie du Futur (discours du 1er ministre 22/11/2018). Cet élan national se répercute dans les régions avec le déploiement de plateformes technologiques / démonstrateurs partout en France (Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire, Ile de France, Grand Est et, plus récemment, Occitanie). Les programmes de recherche nationaux suivent la dynamique (ANR AAPG 2019 - Défi : Le renouveau industriel -Domaines transverses : Usine du futur : Homme, organisation, technologies) mais également les GDRs (MACS, IA, Robotique, Mécanique...). Sur le plan régional, l’industrie aéronautique et spatiale étant à la recherche de performances économiques pour rester compétitive au niveau mondial, l’enjeu est d’éviter que l’activité, aujourd’hui prise en charge par les PMEs locales, ne soit redistribuée vers des filiales best cost. La région se mobilise donc pour mettre en place un plan Industrie du Futur qui favorise la transition numérique rapide des PMEs et TPEs. Le pôle de compétitivité AESE porte en particulier, avec d’autres partenaires institutionnels (Région, Toulouse Métropole, CCI, GIFAS) et académiques (Université de Toulouse, Maison de la formation Jacqueline Auriol, CMQ AS), un projet de Centre d’Accélération Usine du Futur qui intégrera des démonstrateurs Usine du Futur mutualisés public-privé. L’Institut ANITI intégrant par ailleurs un cas d’utilisation “Industrie du Futur”, porter au LAAS-CNRS un axe transverse focalisé sur ce thème est pertinent.